Publié le : 11/06/2020 par Gilles Dennler
Cela fait quelques années que l’on entend parler de l’économie circulaire. Est-ce un véritable modèle de développement durable ou un simple effet de mode ? Voici ce qu’il en est vraiment.
L’économie circulaire est l’exact opposé du modèle linéaire qui consiste à extraire une matière première, à la transformer, à l’utiliser sous forme d’objet, puis à la jeter. L’économie circulaire a pour but de “refermer le cercle” en considérant qu’un objet en fin de vie est une nouvelle ressource.
En clair, c’est un modèle de développement durable qui vise à optimiser l’utilisation des matières et énergies.
L’ADEME définit l’économie circulaire comme “Un système économique d’échange et de production qui, à tous les stades du cycle de vie des produits (biens et services), vise à augmenter l’efficacité de l’utilisation des ressources et à diminuer l’impact sur l’environnement tout en développant le bien-être des individus.” |
Ce modèle de gestion efficace des ressources a 3 champs d’action :
La loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (loi AGEC) a été définitivement adoptée le 30 janvier 2020. Cette loi s’inscrit dans un contexte favorable au développement durable : COP21, loi de transition énergétique pour la croissance verte de 2015 (LTECV), plan climat de 2017.
La loi AGEC s’articule autour de quatre grandes orientations :
La nouvelle loi AGEC vient modifier en profondeur notre façon de produire et de consommer. Pour l’industrie plastique, cette loi ambitieuse va demander des efforts considérables, car elle vise :
Lutter contre le gaspillage et réduire au maximum la production de déchets, et notamment de déchets plastiques, sont les principaux objectifs de la loi AGEC.
Selon PlasticsEurope, en 2018, 24,2 % des déchets plastiques générés par la France ont été recyclés, ce qui représente 1,3 % de plus que l’année précédente. Compte tenu de l’objectif de 100 % de recyclage d’ici 2025, il est donc certain que cette progression va s’accélérer dans les années à venir.
Selon l’ADEME, en 2014 le recyclage du plastique a permis d’éviter la production de 740 à 910 kt d’équivalent CO2 et a permis d’économiser entre 1,3 et 1,6 million de m3 d’eau.
Par conséquent, mélanger des MPR aux matières plastiques “neuves” est un moyen efficace de réduire l’impact environnemental du plastique.
Utiliser des matières premières recyclées en plasturgie : une pratique pas si récente Les professionnels de la plasturgie n’ont pas attendu l’arrivée de la loi AGEC pour incorporer dans leurs processus, des matières premières de recyclage (MPR) issues de la post-consommation. En réalité, cela fait des décennies qu’ils le font, donc bien avant que le Consommateur et l’État s’y intéressent ! L’industrie de la plasturgie n’est pas dans la réaction pure, elle est motrice. |
Bien que le concept d’économie circulaire soit très récent, il n’est pas un effet de mode, mais une nécessité, car il traduit une mise en application du développement durable, une vision à long terme qui nécessite des changements profonds de société. Par ailleurs, c’est aussi une obligation, car le contexte législatif tend à l’imposer.
Pour aller plus loin avec la démarche d’économie circulaire pour la plasturgie, consultez notre guide d’introduction.
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