Centre Technique Industriel de la Plasturgie et des Composites

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3 niveaux d’évaluation de l’impact environnemental en plasturgie

Écoconception

Publié le : 28/04/2022 par Yves Schmitt

Des outils ont été mis à disposition des industriels de la plasturgie pour les aider à réduire leur impact environnemental. Découvrez-les dans cet article !

Pour réduire son impact environnemental au sein du secteur de la plasturgie, une entreprise dispose de plusieurs leviers. Elle peut travailler au niveau du produit, à l’échelle des sites industriels ou mettre en place une stratégie globale de réduction des impacts.

Niveau 1 : Réduire l’impact environnemental de mon produit plastique par l’ACV et l’éco-conception

L’analyse du cycle de vie ou ACV est une méthode d’évaluation des impacts environnementaux qui est intégrée à la démarche d’éco-conception d’un produit. Cet outil d’aide à la décision permet la prise en compte de l’ensemble des impacts sur le cycle de vie complet, par une analyse poussée et sur la base de critères scientifiques.

Cette approche produit est la première à mettre en œuvre, car elle est plus abordable et elle peut vous faire bénéficier d’aides de l’ADEME.

La méthodologie proposée par IPC

IPC met en place des outils d’analyse de cycle de vie simplifiée et d’aide à l’éco-conception dédiés aux industriels de la plasturgie.

L’outil C3R’IMPACT permettra prochainement aux industriels :

  • De faire le diagnostic environnemental de leurs produits plastiques ou composites ;
  • De mesurer l’impact du recyclage et de l’utilisation de biomatériaux ;
  • D’évaluer l’impact d’un changement de procédé ;
  • D’intégrer l’éco-conception via un outil d’aide spécifique ;

Niveau 2 : Réaliser le bilan de gaz à effet de serre de mon usine de plasturgie

Le bilan de gaz à effet de serre est un outil de diagnostic qui permet d’analyser les émissions de gaz à effet de serre générées par les activités humaines, de manière directe ou indirecte.

Cette démarche est mise en place au niveau d’un site industriel.

Bilan Carbone® et bilan de gaz à effet de serre : quelle différence ?

Le Bilan Carbone® est une méthode développée par l’ADEME et utilisée pour le calcul du Bilan des émissions de gaz à effet de serre (BGES) rendu obligatoire pour les entreprises par l’article 26 du texte de la loi Grenelle II.

Quelles obligations pour les industriels ?

Depuis 2012, les entreprises privées de plus de 500 salariés doivent réaliser un bilan annuel de leurs émissions de gaz à effet de serre. En effet, d’après l’article 75 de la loi Grenelle II :

« Toutes les personnes morales de droit privé de plus de 500 salariés en France métropolitaine et de 250 salariés dans les régions et départements d’outre-mer, ainsi que les personnes morales de droit public de plus de 250 salariés et les collectivités de plus de 50 000 habitants sont assujetties à l’obligation de réalisation d’un bilan d’émissions de gaz à effet de serre (BGES). »

Néanmoins, la législation semble être sur le point de changer et la jauge de 500 salariés devrait prochainement être abaissée à 250.

Par ailleurs, la loi n° 2020-1721 du 29 décembre 2020 de finances pour 2021 fait figurer des critères de performance environnementale pour toutes les entreprises bénéficiant du plan de relance. Un bilan simplifié des émissions de GES, limité aux scopes 1 et 2 et mis à jour tous les 3 ans, sera notamment demandé.

La méthodologie proposée par IPC

Pour répondre aux demandes des industriels en matière de BGES, IPC s’est associé avec le cabinet de conseil EVEA SAS dans le but de proposer un projet mixte d’Actions Collectives. Ce projet se décompose en deux parties : une partie collective pour constituer une base de données plasturgie et une partie privée pour réaliser les BGES de l’entreprise…

La méthodologie utilisée pour ces bilans est la suivante :

  • Audit des différents services de l’entreprise, en fonction du périmètre (Scope) du bilan carbone ;
  • Récolte des données par IPC et application de facteurs de conversion, pour transformer les émissions en équivalent CO;
  • Analyse critique par EVEA et comparaison par typologie d’industries ;
  • Proposition de pistes d’amélioration à l’entreprise lors d’une réunion de restitution ;

La mise en place d’actions est primordiale

Bien qu’elle ne soit pas obligatoire pour les entreprises de moins de 500 salariés, la mise en place d’actions de réduction des émissions de gaz à effet de serre, sur la base des propositions d’IPC est vivement conseillée.

D’une part pour des raisons environnementales et d’autre part pour anticiper les futures réglementations.

Niveau 3 : Réduire l’impact environnemental de mon entreprise à travers une démarche globale RSE

Enfin, le troisième levier de réduction de l’impact environnemental de vos activités industrielles concerne la mise en place d’une stratégie RSE. Comme cette démarche normalisée (ISO 26000) s’applique à l’intégralité d’une organisation et touche à la stratégie, elle impacte tous les services de l’entreprise, ce qui est complexe et long.

De plus, la démarche RSE est globale. Elle intègre aussi bien l’économie circulaire, les achats responsables, l’éthique, les relations au travail, etc.

Voici quelques exemples d’actions environnementales :

  • Réduire les déplacements des commerciaux et favoriser le covoiturage ;
  • Mettre à disposition des salariés des vélos électriques ;
  • Mettre en place une démarche de management de l’énergie (ISO 50 001) ;
  • Utilisation systématique d’un certain taux de matières recyclées 

Conclusion

Utilisées ensemble, ces trois pistes complémentaires vous permettront d’atteindre un excellent niveau de réduction de votre impact environnemental. Découvrez maintenant comment les mettre en place.

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