Actualités, Réglementation
Publié le : 25/03/2024 par Sofia KAZAKOVA
Une étude de la Commission Européenne a révélé qu’une part considérable des allégations environnementales, soit 53%, fournissent des informations vagues, trompeuses ou infondées et 40% des allégations ne sont pas étayées.
Pour enrayer cette tendance alarmante, et pour restaurer la confiance perdue des consommateurs, la Commission européenne a réagi en proposant non pas une, mais deux directives pour lutter contre l’écoblanchiment.
En effet, l’Europe souhaite que les consommateurs contribuent à accélérer la transition écologique en prenant des décisions d’achat en connaissance de cause sur la base des allégations environnementales crédibles.
La première directive porte sur la création de nouvelles pratiques commerciales trompeuses, tant dis que la seconde, en cours d’adoption, est plus concrète et est relative à la justification et à la communication des allégations environnementales explicites et volontaires (Directive « Green Claims »).
La directive sur les pratiques commerciales trompeuses complèterait la liste de celles existantes, en ajoutant des nouvelles pratiques commerciales réputées déloyales en toutes circonstances.
Il serait donc interdit de :
Exemples d’interdiction : “respectueux de l’environnement” / “vert” / “ami de la nature” “écologique” / “à faible intensité carbone” etc.
Exemple d’allégation spécifique autorisée : “100% de l’énergie utilisée pour produire ces emballages provient de sources renouvelables”.
Exemple : présenter un produit comme ayant été “fabriqué avec des matériaux recyclés”, alors qu’en fait, seul l’emballage l’est.
Exemple : écrire “sans PFAS”, alors que les PFAS sont interdites par la loi pour ce type de catégorie de produit.
En sus des nouvelles pratiques commerciales trompeuses, la première directive semble prévoir une obligation de prouver.
La directive interdirait les allégations environnementales qui ne seraient pas :
De même, et toujours dans l’objectif de restaurer la confiance perdue des consommateurs, ces allégations environnementales devraient être vérifiées par un tiers expert, qui devra être :
Plus concrètement, ce cadre générique est décliné dans le projet de la seconde directive, plus spécifique et relative à la justification et à la communication des allégations environnementales.
Ainsi, ce projet de directive prévoit notamment que les entreprises devraient :
La logique de la future législation européenne sera de :
Prouver > Vérifier > Et seulement après communiquer
La directive générique relative aux pratiques commerciales déloyales :
Quant à la seconde directive relative à la justification et à la communication des allégations environnementales :
En attendant la transposition et l‘adoption des directives, les entreprises peuvent d’ores et déjà se préparer en adoptant les recommandations du “GUIDE PRATIQUE DES ALLEGATIONS ENVIRONNEMENTALES” !
Disclaimer – Cette rubrique relate simplement l’état de la législation/réglementation telle qu’elle existe au jour de sa rédaction et surtout telle qu’elle est comprise par nos services. Elle ne pourra en aucun cas engager ni la responsabilité du CTI ni celle du rédacteur. Aucune action ne devrait être entreprise ni aucune conclusion ne devrait être tirée sur le fondement du présent article et sans la consultation d’un conseil professionnel.
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