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Quels plastiques privilégier pour vos solutions d’emballage ?

ACV

Publié le : 15/12/2020 par Jacques Thébault

Les emballages plastiques sont constitués de différents matériaux, dont la composition doit répondre à la fois à des contraintes fonctionnelles, réglementaires et environnementales. Voici quelques conseils pour choisir vos solutions d’emballage.


La priorité : respecter les contraintes fonctionnelles et les obligations réglementaires

Les réglementations environnementales liées au recyclage et à l’économie circulaire sont de nouvelles contraintes auxquelles sont soumis les fabricants d’emballage, notamment en matière de recyclabilité des matériaux. Néanmoins, les emballages doivent avant tout répondre à des contraintes réglementaires et fonctionnelles.

Contraintes fonctionnelles des emballages

emballages alimentairesUn emballage répond à plusieurs besoins qui doivent être hiérarchisés, ce qui pousse à chercher des compromis. En général, on demande principalement à un emballage d’être soit étanche à l’eau soit à l’oxygène.

Voici quelques propriétés des matériaux d’emballage “traditionnels” :

  • Le polyéthylène (PE) : très bonne base soudante, mais pas imperméable
  • Le polystyrène expansé (PSE) : légèreté, faible impact environnemental, étanchéité
  • PET : étanchéité à l’eau, rigidité

L’emballage alimentaire : une réglementation stricte

L’industrie de l’emballage plastique alimentaire est soumise à des réglementations aussi drastiques que nombreuses, souvent établies au niveau européen et transposées dans le droit français.
Ainsi, pour être autorisé à être utilisé en contact alimentaire, un matériau doit avant tout respecter plusieurs règles :

  • Ne pas contenir de substances dangereuses (la liste des substances autorisées est détaillée dans la Directive 2002/72/CE)
  • Ne pas modifier les propriétés organoleptiques des aliments
  • Ne pas altérer la composition des aliments

Pour les fabricants d’emballage, les contraintes sont donc lourdes, car la réglementation définit des règles de condition d’emploi, des critères de pureté ainsi que des seuils de migration. Par conséquent, avant de lancer un nouveau matériau d’emballage, le fabricant devra effectuer des essais en laboratoire et attester du respect des exigences en fournissant une déclaration de conformité lors de la livraison à son client.


Écoconception :
attention au caractère inerte des matériaux d’emballage

Un matériau idéal d’un point de vue environnemental ne l’est pas forcément d’un point de vue technique ou réglementaire. Dans l’emballage alimentaire par exemple, l’incorporation de charges telles que l’amidon est à éviter en contact alimentaire, car les seuils de migration sont très vite dépassés.

Critères environnementaux et analyse du cycle de vie

Les critères environnementaux qui s’ajoutent aux contraintes techniques peuvent être évalués grâce à l’ACV et à l’Écoconception. Voici quelques pistes de réflexion :

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Quel périmètre pour l’ACV d’un emballage ?

L’analyse du cycle de vie est une démarche globale. Par conséquent, parler de l’impact environnemental d’un emballage sans parler de l’impact global du produit emballé n’est pas toujours pertinent. Ainsi, il est souvent intéressant d’élargir le périmètre de l’ACV au produit emballé, pour avoir une vision juste.


Durée de vie de l’emballage ou durée de vie de l’aliment ?

Les emballages sont souvent décriés pour leur durée de vie faible, ce qui peut être considéré comme du gaspillage. Néanmoins, si on considère qu’un emballage alimentaire a pour fonction d’augmenter la durée de conservation des aliments, c’est au contraire un outil de lutte contre le gaspillage alimentaire !

Pour aller plus loin sur cet aspect, consultez l’article suivant : 3 raisons de conduire une ACV en plasturgie

Éviter les emballages trop légers

Les plastiques ont l’avantage d’être légers, ce qui permet de limiter l’impact du transport, donc des émissions de CO2. Néanmoins, cette légèreté a aussi un inconvénient : les emballages plastiques tels que les sacs ou les barquettes expansées ont tendance à s’envoler, ce qui complique la tâche des centres de tri.

Exemple : le PET est un polymère plus lourd que les autres. Pour réduire sa densité, on peut imaginer de le faire mousser pour obtenir un PET expansé, à l’image du polystyrène expansé. Malheureusement, cette solution sera probablement rejetée par les centres de tri pour les raisons évoquées plus haut.

Mélanges de matériaux : attention à la recyclabilité !

Plastique recycléLa loi AGEC fixe pour objectif 100% de plastique recyclé d’ici 2025. La recyclabilité des matériaux d’emballage est donc une priorité et ce critère doit être pris en compte, car un matériau qui semble “plus écologique” au premier abord, ne l’est pas vraiment s’il n’est pas recyclable.

Exemple : pour alléger un pétrosourcé, on peut imaginer introduire des fibres naturelles (fibres de banane, de seigle, de bambou, etc.) afin de le renforcer et faire baisser l’impact environnemental. Néanmoins, la recyclabilité de ce nouveau matériau est loin d’être une évidence, ce qui demande une étude poussée à ce sujet.


Conclusion

Concernant la sélection des matériaux d’emballage plastique, il n’y a pas de bonnes ou de mauvaises solutions : il y a des choix adaptés à chaque situation.

Vous souhaitez étudier la recyclabilité de vos produits plastiques ?
Demandez conseil aux experts d’IPC ou contactez-nous directement :

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