Actualités, Innovation
Publié le : 12/04/2023 par Frédéric DONNINI
En juillet 2022, un rapport de veille technologique a permis de découvrir et comprendre la genèse du jumeau numérique, cet article permet de faire un rappel des principaux points abordés.
Lors de notre rapport consacré au jumeau numérique publié au mois de juillet 2022 (sur la base d’une veille documentaire couvrant la période allant du 1er janvier 2021 à début mai 2022), nous avions découvert – et pris le temps d’en comprendre la genèse – et défini ce qu’était cet outil numérique.
Nous avions vu que l’approche du jumeau numérique était devenue l’une des principales tendances technologiques stratégiques actuelles, et qu’en particulier, la technologie de l’Internet des objets avait permis au concept de jumeau numérique de devenir rentable.
Chemin faisant, il avait été montré qu’un grand nombre d’interprétations du jumeau numérique se retrouvaient dans les sciences comme dans la pratique et qu’il n’existait pas encore de définition industrielle ou intersectorielle partagée. À cet égard, ce que l’on observait par l’analyse de la littérature, était que toutes les définitions s’accordaient en se focalisant sur les trois composantes du concept de jumeau numérique, à savoir le modèle physique, le modèle numérique et la transmission des données.
Pour autant, nous avions retenu que le jumeau numérique était bien plus que de simples données pures, connectées à un actif, mais qu’il pouvait plutôt être considéré comme une représentation virtuelle d’un objet ou d’un actif physique. En outre, il avait été établi qu’il devrait idéalement couvrir le cycle de vie d’un actif, de la conception à la production, en passant par l’exploitation et son recyclage. De ce point de vue, le jumeau numérique devait inclure des modèles gérant un ensemble de données variant dans le temps au niveau physique, afin de fournir une représentation à jour d’un actif réel dans l’espace virtuel.
Nous avions également pris soin de distinguer trois notions qui semblent parfois se confondre dans certaines publications. Trois notions basées, nous l’avions montré, sur une différence significative liée au niveau différent d’intégration de données et d’échange d’informations. De ce fait, nous avions montré que les concepts de modèle numérique, d’ombre numérique et de jumeau numérique étaient associés à des notions différentes, quoique proches. Effectivement, il était établi que le jumeau numérique se caractérisait par un flux de données bidirectionnel entre le numérique et le physique, et que, si les représentations numériques ne permettaient pas un échange automatique de données bidirectionnel, étaient modélisées manuellement, et n’avaient pas de lien direct avec l’objet physique, il ne s’agissait alors pas d’un jumeau numérique mais d’un modèle numérique ou d’une ombre numérique. Le travail de synthèse que nous avions conduit nous permettait d’insister sur le fait qu’un jumeau numérique mettait en effet l’accent sur l’approche bidirectionnelle : l’information circule non seulement des actifs numériques vers le monde physique, mais revient également en boucle. En d’autres termes, nous avions affirmé qu’un jumeau numérique était un processus et non un objet.
Enfin, nous avions découvert que la conception d’un jumeau numérique pouvait varier, en trois dimensions qui sont fonctions des étapes de la chaîne de valeur qu’il couvre, de sa portée, et de son degré de sophistication.
Après cette phase de définitions et de synthèse, nous avions enfin présenté différents cas d’usage possibles d’un jumeau numérique. Il était question notamment des usages mentionnés ci-après par complexité croissante.
Un jumeau numérique de l’organisation permet de mettre en œuvre un plan de transformation, de synchroniser les objectifs commerciaux et opérationnels et d’optimiser les résultats. Les entreprises bénéficient, via une fenêtre unique affichant les données relatives aux opérations, d’une intelligence fonctionnelle qui stimule l’innovation et augmente la valeur de l’entreprise. L’analyse prédictive permet d’améliorer les opérations et la maintenance, générant de substantielles économies soit directement, soit en évitant les temps d’arrêt. De plus, le jumeau numérique offre la possibilité de modéliser des scénarios de simulation conformes aux exigences de sécurité, à la réglementation en vigueur, et aux considérations environnementales en calibrant la voie à plus forte valeur ajoutée vers des produits ou des procédés de nouvelle génération.
Nous achevions alors notre étude en rappelant les éléments suivants :
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