Innovation
Publié le : 02/11/2021 par Jaime Rodrigues
Créer un produit plastique écoresponsable demande une réflexion profonde concernant le choix des matériaux. Qu’elles soient biosourcées, pétrosourcées ou recyclées, les matières premières sont sélectionnées suivant des critères techniques, économiques et environnementaux.
Les plastiques pétrosourcés sont des matériaux issus de ressources fossiles comme le pétrole. Des alternatives correspondant mieux aux attentes de l’économie circulaire existent désormais : les matériaux biosourcés et les matières plastiques recyclées.
Les produits biosourcés proviennent de ressources biologiques, animales ou végétales, terrestres ou marines. Ces matières sont intéressantes, car elles sont renouvelables, ce qui n’est pas le cas des matières pétrosourcées.
Favoriser le recyclage et la réutilisation des produits est la priorité de l’économie circulaire. La loi AGEC fixe ainsi un objectif de 100 % de recyclage en 2025 et un taux minimal obligatoire d’incorporation de MPR dans les produits plastiques.
3 types de matières plastiques recyclées sont actuellement retenues comme alternative par les éco-organismes et pouvoirs publics :
Avant toute chose, le matériau choisi doit répondre aux exigences techniques et esthétiques du cahier des charges : résistance au choc, tenue aux UV, rigidité, alimentarité, couleur, etc.
Les propriétés des MPR, surtout si elles sont issues de postconsommation, sont susceptibles de varier. Le plus souvent, la matière choisie devra donc être caractérisée pour éviter les surprises !
Qu’elles soient pétrosourcées, biosourcées ou recyclées, les matières plastiques ont toutes un impact environnemental. Pour aller au-delà des idées reçues en matière d’écologie, il convient de se baser sur un outil d’évaluation environnementale : l’ACV, qui est à la base de l’écoconception.
Ainsi, une matière biosourcée n’est pas forcément « écologique », surtout si elle provient de ressources agricoles utilisant des engrais et pesticides. L’exemple typique est le PLA, fabriqué à partir d’amidon de maïs et provenant majoritairement d’Asie.
De plus, le recyclage des matériaux biosourcés représente actuellement un problème pour les filières de recyclage, car les volumes récupérés sont trop faibles pour être économiquement viables.
Si les matières biosourcées sont souvent plus chères que les MPR, le prix des matières plastiques recyclées est également susceptible de monter, suivant l’évolution de la demande en MPR.
La disponibilité des matériaux sur le long terme est en particulier un point sensible. La matière choisie devra être disponible auprès de plusieurs fournisseurs, car le monosourcing représente un risque, au niveau de la volatilité des tarifs ou de l’apparition de pénuries.
Répondre à l’ensemble de ces interrogations demande une étude poussée. N’hésitez pas à solliciter l’aide des experts d’IPC !
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