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Innovations : vers le monomatériau pour faciliter la recyclabilité des films

Innovations : vers le monomatériau pour faciliter la recyclabilité des films

Écoconception

Publié le : 04/04/2024 par Mathieu Lions

Les emballages plastiques représentent un marché considérable et l’apparition de nouvelles législations a déjà fortement modifié la façon dont ces produits sont mis sur le marché.

Au niveau de la législation, qu’en est-il ?

Nous voyons qu’en France et en Europe, l’obligation de recyclage pousse les industriels de l’emballage à concevoir leurs produits afin de permettre leur intégration dans les filières de recyclage déjà en place. Le sujet de l’économie circulaire est au cœur de nos législations actuelles, tant françaises qu’européennes. Bien que non contraignant, le premier décret d’application de la loi AGEC, le «décret 3R », définit des objectifs collectifs à atteindre pour la période 2021/2025, et notamment la mise en place d’une filière de recyclage opérationnelle pour tous les emballages plastiques à usage unique d’ici le 1er janvier 2025.

L’Europe a proposé en 2022 un règlement sur les emballages et les déchets d’emballages (PPWR) dont l’une des mesures est de rendre tous les emballages recyclables d’ici 2030 et effectivement recyclés en 2035. Chaque emballage recevrait a priori une note allant de A à F en fonction de sa capacité à être recyclé et le projet de règlement précise dans sa dernière version qu’en 2038, les seuls emballages qui pourraient être mis sur le marché seraient ceux recyclables dans la catégorie A ou B.

Pour connaître l’articulation entre ces objectifs nationaux et européens, nous vous invitons à lire notre article Décryptage de ce mois-ci qui aborde l’articulation entre la loi AGEC et le projet de règlement PPWR. Ainsi, les emballages non recyclables au sens de la législation sont ceux ne possédant pas de filière de recyclage. Ils sont bien souvent composés de plusieurs matériaux inséparables lors des étapes de tri.

Ces emballages complexes sont notamment utilisés pour leurs propriétés barrière à la vapeur d’eau et à l’oxygène généralement données par l’intégration de matériaux supplémentaires. Pour permettre la recyclabilité de ces emballages complexes, de nouvelles solutions d’écoconception issues du projet de recherche FlexFunction2Sustain [1], sont aujourd’hui proposées par IPC et l’ESNA.

ESNA, l’association européenne qui promeut les emballages monomatériau recyclables.

Créée dans le cadre du projet collaboratif FlexFunction2Sustain, l’ESNA est une association européenne regroupant plusieurs centres de recherche internationaux dont la vocation est de permettre la création de la prochaine génération de produits plastiques et papiers respectueux de l’environnement.

Cette communauté offre de nombreuses technologies avancées et une expertise commerciale cruciale pour accélérer l’adoption par le marché de nouveaux produits recyclables. A titre d’exemple, l’ESNA permet le développement de nouveaux emballages mono-matériau dont les propriétés barrières sont assurées par des coatings (AlOx, SiOx et différentes formulations de laques). A l’instar des développements réalisés sur les emballages CAPRISUN, les differents coatings appliqués ont permis l’obtention d’une barrière (OTR, WVTR) capable de répondre aux exigences du produit ainsi qu’à celles de RecyClass. CAPRISUN a ainsi lancé sa première poche entièrement recyclable au Royaume-Uni.

Elle a l’empreinte carbone la plus faible de tous les emballages de boissons au monde et est le premier sachet de boisson au jus de fruit à être certifié recyclable.

IPC est membre de l’association et coordonne le développement de ces nouvelles offres d’écoconception des emballages.

 

[1] Ce projet a reçu un financement du programme de recherche et d’innovation Horizon 2020 de l’Union européenne dans le cadre de la convention de subvention n°862156.

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