Métaux lourds dans les plastiques : toxicité et réglementations

Matériaux

Publié le : 11/04/2025 par Lucille Mazzoleni

Dans cet article, zoom sur les métaux lourds. Des substances aux nombreuses propriétés qui présentent néanmoins des impacts sur la santé et sur l'environnement.

Les métaux lourds sont utilisés dans les plastiques pour leurs propriétés spécifiques (stabilisateurs, charges, colorants, catalyseurs, etc.), cependant, leurs impacts sur la santé et l’environnement suscitent la mise en place de surveillance. Dans cet article, nous résumons le contenu du troisième webinaire sur la série substances avec un zoom sur les effets, les réglementations et les méthodes d’analyse de ces substances dans les matières.

Quels sont les métaux lourds concernés ?

Les principaux métaux lourds présents en plasturgie sont le plomb, le cadmium, le mercure, le chrome VI, le nickel, l’antimoine, le cuivre, l’étain, le sélénium et l’arsenic. Ces substances sont classées comme dangereuses en raison de leur potentiel toxique et de leur persistance dans l’environnement.

Quels sont leurs effets ?

Ces types de métaux peuvent provoquer des effets graves sur la santé humaine. Ils sont associés à des cancers, des troubles neurologiques et des maladies cardiovasculaires. Dans l’environnement, ils contaminent les sols et les eaux, entraînant une bioaccumulation qui affecte la faune et la flore.

Comment les réglementations encadrent-t-elles ces substances ?

En Europe, la présence de métaux lourds (tout comme celles des bisphénols et phtalates) est réglementée, par le règlement REACH (n° 1907/2006/CE). Ce dernier encadre leurs utilisations en limitant ou interdisant leurs présences dans les produits fabriqués, importés ou distribués sur le territoire européen.

Le plomb, le mercure, le cadmium, l’arsenic, le chrome et le nickel sont des substances extrêmement préoccupantes (SVHC) au sens de la réglementation REACH.

La directive RoHS (n°2015/863/CE), concernant les articles électriques et électroniques, limite la présence de 4 métaux lourds à savoir le plomb, le mercure, le cadmium et le Chrome VI.

Par ailleurs, la réglementation des plastiques destinés au contact alimentaire interdit certains de ces métaux afin d’éviter leur migration dans les aliments tout comme la directive sur les jouets n° 2009/48/CE.

Comment les détecter et les limiter ?

Pour identifier la présence de métaux lourds, des analyses sont réalisées par spectrométrie de masse à couplage inductif ICP-MS ou par fluorescence X.

Afin de réduire leur impact, des alternatives sont développées, comme l’utilisation de colorants végétaux sans métaux lourds et de stabilisants non toxiques.

IPC dispose d’un laboratoire d’analyse chimique pour accompagner les industriels dans la détection, l’identification, la quantification de substances présentes dans une matière.

Les réglementations régissent la présence de ces métaux. Une veille réglementaire et des analyses régulières sont essentielles pour garantir la conformité des plastiques envers ces substances.

Pour faire le point, les équipes IPC vous proposent une infographie récapitulative sur les substances dans les plastiques et plus précisément sur : les phtalates, les bisphénols et les métaux lourds :