Lancement
01/09/19
Durée
36 mois
Financeur(s)
CITEO
Budget global
1 444 k €
Un objectif de préservation de la qualité après recyclage
La qualité des matières plastiques recyclées est essentielle d’un point de vue sociétal et par conséquent pour la filière de revalorisation des emballages. Les matières recyclées pourront d’autant mieux cibler des marchés à haute valeur ajoutée, comme le secteur de l’agroalimentaire, qu’elles possèderont des caractéristiques proches des matières de départ.
Obtenir cette qualité est un enjeu non seulement économique, environnemental, mais également de sécurité sanitaire si l’on considère le contact alimentaire. La mise en place d’un modèle en « boucle fermée », avec des matières réutilisées lors d’un grand nombre de cycles dans le cadre de leur application initiale, doit répondre à des contraintes législatives drastiques. En effet, il s’agit de démontrer que les matières recyclées présentent des caractéristiques fonctionnelles équivalentes à celle des matières vierges.
La décontamination efficace du PET
Grâce aux efforts conjugués de la filière et de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), le premier modèle de recyclage en « boucle fermée » a été celui des bouteilles d’eau en polyéthylène téréphtalate (PET). Les bonnes propriétés « barrière » intrinsèques au PET limitent sa potentialité de contamination, en nature et en quantité, par des composés exogènes. Ainsi, des procédés de décontamination basés sur le principe de thermodésorption à haute température sous vide peuvent « nettoyer dans la masse » le PET et répondre aux exigences sanitaires. Ces technologies ont démontré leur efficacité depuis de nombreuses années.
Pour des matériaux possédant de moins bonnes propriétés « barrière », tels que le polyéthylène (PE) ou le polypropylène (PP), les technologies susmentionnées de « nettoyage dans la masse » ne peuvent pas être efficacement appliquées, car une contamination plus diverse des matériaux collectés est probable.
Un procédé alternatif pour le PE et le PP
Le projet SUPErPE vise à tester à grande échelle un processus basé sur l’extraction au dioxyde de carbone (CO2) supercritique, qui est une technologie couramment employée dans d’autres domaines (extraction de la caféine du café, ou du « goût » de bouchon du liège, etc). Le CO2 utilisé dans ces conditions particulières de température et de pression l’amène à se comporter comme un « super solvant » capable de solubiliser un large panel de contaminants dans le matériau cible.
Le projet SUPErPE a pour but de valider la purification du PE et du PP recyclés par un traitement au CO2 supercritique pour recouvrer l’aptitude au contact alimentaire des résines ainsi traitées. Ces travaux s’inscrivent en droite ligne avec les exigences de l’EFSA relatives à l’évaluation des risques des résines recyclées. Une attention toute particulière est apportée dans ce projet à la viabilité économique du processus via l’optimisation de la technologie.
Ce projet est un prolongement d’un précédent projet du Fonds unique interministériel, intitulé REPALI II, qui a permis de faire la preuve du concept de cette technologie pour décontaminer les résines polyoléfines.
Albéa • CTCPA • Innovation Fluides Supercritiques • IMP • IPC • Groupe Barbier